Aux origines de la population européenne en Tunisie, il y avait un noyau formé de marchands marseillais et génois installés dans les villes portuaires et administrés par un corps consulaire qui existe depuis le dix-septième siècle.
L’exode des Maltais, des Sardes et des Siciliens
Ce premier noyau allait être renforcé au début du dix-neuvième siècle par des vagues d’immigrants maltais et siciliens qui, fuyant la misère de leurs îles, cherchèrent refuge en Tunisie.
En 1834, on recensait 8000 Européens dans les villes tunisiennes. En 1856, ils étaient 12.000 parmi lesquels les Maltais étaient majoritaires.
Venus de Pantelleria, Favignana, Trapani, Marsala ou Carloforte, les Siciliens et les Sardes dépasseront les Maltais en nombre au tournant des années 1870. On comptait parmi eux les Juifs livournais.
Grecs et Français étaient minoritaires…
Italiens et Maltais étaient les plus nombreux. Chacune de ces communautés comptait autour de 7000 âmes. A titre de comparaison, le consulat de France estimait à 819 personnes l’ensemble des Français présents en Tunisie.
Il existait aussi un noyau de Grecs qui ne dépassait pas les 300 personnes. Il est à noter qu’en grande majorité, ces Européens de Tunisie étaient catholiques.
Ainsi, en 1870, on recensait 11.000 catholiques sur 14.585 Européens.
HB