Il existe une tradition diplomatique qui, depuis le dix-neuvième siècle, fait de la Marsa et ses alentours la résidence de plusieurs ambassadeurs.
Britanniques à Borj Slassel puis Dar Ben Ayed
Cette tradition remonte à l’installation de plusieurs résidences de diplomates à La Marsa. Ainsi, c’est en 1856 que les ambassadeurs du Royaume-Uni se sont installés au Dar Ben Ayed. Cette demeure appartenait auparavant à Mahmoud Ben Ayed qui possédait des pavillons et des demeures aussi bien à la Marsa qu’à Gammarth.
Avant de s’installer à Dar Ben Ayed, les consuls britanniques ont demeuré au palais d’Al Abdellia, également connu sous le nom de Borj Slassel. Ce dernier toponyme qui est encore en usage se réfère à l’époque où ce palais était fermé par des chaines qui interdisaient l’accès au parc.
Dar el Kamila, maison de France
Autres diplomates très tôt installés à la Marsa, les consuls français puis les ambassadeurs de France résident à Dar el Kamila depuis 1856.
A l’origine, ce palais du dix-huitième siècle était une résidence princière qui deviendra la résidence des consuls, résidents généraux puis des ambassadeurs de France en Tunisie.
Au dix-neuvième siècle, ils ont été nombreux les consuls qui se sont installés en villégiature à la Marsa.
Dans une étude sur le sujet, Mohamed Aziz Ben Achour signale ainsi que les consuls de Naples, de Sardaigne et de Suède ont vécu à la Marsa à l’instar de leurs homologues du Danemark, de Hollande et des Etats-Unis.
Une tradition ancienne, une tendance toujours actuelle…
C’était au dix-neuvième siècle mais la tendance se poursuit de nos jours. En effet, les ambassadeurs de France et du Royaume-Uni sont toujours dans leurs demeures respectives alors que plusieurs autres résidences sont aux alentours.
Citons les résidences des ambassadeurs de Pologne ou encore du côté de Gammarth, celles des ambassadeurs d’Autriche, Espagne ou Arabie saoudite.
Plus loin à Carthage et Sidi Bou Said résident aussi de nombreux ambassadeurs parmi lesquels ceux des Etats-Unis dont la demeure date des années 1960.
Tradition ancienne, cette identité diplomatique de la Marsa et sa région remonte au dix-neuvième siècle et se maintient de nos jours…
H.B.