Les relations diplomatiques entre la Tunisie et l’Autriche remontent Ă une date fort lointaine. En effet, c’est en 1725 qu’un traitĂ© Ă©tait signĂ© entre nos deux pays et un consulat royal d’Autriche-Hongrie ouvert Ă Tunis.
Après le traitĂ© du 23 septembre 1725, les premiers consuls…
En fait, ce traitĂ© du 23 septembre 1725 avait Ă©tĂ© signĂ© entre Hussein Ben Ali, bey de Tunis et Charles VI, l’empereur d’Allemagne.
Ce traité comptait sous le nom de sujets de Sa Majesté impériale et Catholique aussi bien les Allemands, les habitants des Pays-Bas, les Autrichiens, les Siciliens, Napolitains et Calabrais.
Ce traité de 1725 mettait fin à toute hostilité en Méditerranée entre les vaisseaux tunisiens et ceux des nations citées.
Plus tard, au dix-neuvième siècle, le consulat d’Autriche sera Ă©tabli Ă la rue de la Commission dans un immeuble acquis en 1869.
La trace de Antonio et Achille Bogo
Les premiers Autrichiens Ă avoir laissĂ© une trace marquante en Tunisie sont en gĂ©nĂ©ral des protĂ©gĂ©s ou sujets autrichiens d’origine italienne.
Les plus illustres d’entre eux appartiennent Ă la famille Bogo dont les descendants vivent encore en Tunisie.
Antonio Bogo nĂ© Ă Tunis en 1794 est avec son neveu Achille Bogo l’un des plus connus de ces premiers Autrichiens de Tunisie.
Un Autrichien Ă la cour de Ahmed Bey
Secrétaire et confident du bey Ahmed, Antonio Bogo entra à la cour du bey en 1837 comme gouverneur du palais, chargé des fournitures militaires et de la poudrerie.
DĂ©corĂ© du Nichan el Iftikhar – ordre créé par Ahmed Bey en 1839 -, Bogo fut nommĂ© gĂ©nĂ©ral de brigade dix annĂ©es plus tard. ElevĂ© au grade de gĂ©nĂ©ral de division par Sadok Bey en 1863, il demeura toutefois sujet autrichien jusqu’Ă sa mort en 1878.
Antonio Bogo Ă©tait l’Ă©poux de Luigia Gandolfo, issue d’une grande famille italienne de Tunisie.
Une tradition de deux siècles
C’Ă©tait d’ailleurs aussi le cas de son neveu Achille qui Ă©pousa une Copello en 1844.
Telle est la trace remarquable des premiers Autrichiens en Tunisie. Une trace persistante car les descendants de cette famille Bogo vivent encore dans leur pays d’adoption maintenant une tradition de plus de deux siècles…
H.B.
