La belle ville de la Goulette a une longue histoire intercommunautaire et une grande réputation de convivialité.
Pendant longtemps pêcheurs siciliens, consuls étrangers et notables de toutes confessions cohabitèrent avec les différentes communautés de ce village immortalisé par des livres et des films.
Pourtant, quelque chose intrigue beaucoup Ă la Goulette: le fait qu’il n’existe nulle trace de cimetières juif ou chrĂ©tien malgrĂ© la forte prĂ©sence de ces communautĂ©s dans le village.
En fait, le cimetière chrĂ©tien se trouvait non loin de l’Ă©glise, approximativement Ă l’endroit qui sĂ©pare la gare de l’Ă©cole.
Seulement, ce cimetière a Ă©tĂ© dĂ©saffectĂ© le 4 juin 1888 et les restes des dĂ©pouilles avaient alors Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©s non loin de l’actuelle station du train dĂ©nommĂ©e « AĂ©roport ».
Comme chacun sait, en ces lieux, se trouvait un aéroport pour hydravions disparu depuis fort longtemps.
Ce nouveau cimetière créé Ă la fin du dix-neuvième siècle comprenait des carrĂ©s chrĂ©tiens et aussi le cimetière juif. Des murets sĂ©paraient les deux nĂ©cropoles comme le rapporte l’historien Raoul Darmon, auteur d’un livre demeurĂ© fameux sur la Goulette et les Goulettois.
Ce cimetière a été désaffecté le 14 novembre 1976 et les restes des dépouilles ont été transférées au Borgel, le cimetière de Tunis qui abrite de nos jours encore les tombes juives et chrétiennes.
Par ailleurs et en toute hypothèse, un cimetière juif devait initialement exister à la Goulette et être situé non loin de la gare, comme le cimetière chrétien initial.
Voici donc un dĂ©but de rĂ©ponse Ă notre question et nous voilĂ renvoyĂ©s vers le Borgel, en attendant les commentaires bienvenus de nos lecteurs…
