Dans la mĂ©dina de Tunis, la rue Tourbet el Bey abrite deux sanctuaires liĂ©s Ă la vie d’Ibn Khaldoun. Malheureusement, ces deux lieux de mĂ©moire qui pourraient interpeller les touristes locaux et Ă©trangers sont mal signalĂ©s voire complĂ©tement occultĂ©s.
La maison natale d’Ibn Khaldoun
Comme chacun sait, Ibn Khaldoun est nĂ© Ă Tunis en 1332 dans l’ancien quartier des Andalous dans la capitale. En effet, sa famille venue d’Espagne s’Ă©tait installĂ©e Ă Tunis dans une maison clairement identifiĂ©e qui se trouve au 33, rue Tourbet el Bey.
Dommage, cette maison oĂą vĂ©cut le grand philosophe de l’histoire est affectĂ©e Ă une obscure administration publique alors que son potentiel touristique et son identitĂ© mĂ©morielle sont des plus grands.
Un musée aurait toute sa place
On pourrait par exemple imaginer un petit musée Ibn Khaldoun qui pourrait dans sa demeure reconstituer les grandes étapes de la vie de ce Tunisien connu dans le monde entier.
Ce serait très simple de concevoir et mettre en Ĺ“uvre pareil projet et les spĂ©cialistes en Ă©tudes khaldouniennes ne manquent pas. Dommage que l’Institut du Patrimoine n’en fasse pas une de ses prioritĂ©s avec s’il le faut l’appui de la sociĂ©tĂ© civile et des mĂ©cènes.
Masjed el Kobba et la mémoire khaldounienne
D’autre part, au 41, rue Tourbet el Bey, se trouve aussi la petite mosquĂ©e El Kobba au sein de laquelle Ibn Khaldoun enseigna. Un panneau signale ce fait mais la mosquĂ©e demeure elle aussi anonyme. MalgrĂ© sa taille modeste et ses deux uniques travĂ©es, ce masjed el Kobba n’en reste pas moins un incontournable lieu de mĂ©moire et une indĂ©niable destination pour le tourisme culturel.
H.B.
