Son nom est Abou Said Khalaf Ibn Yahia el BĂ©ji. Il est nĂ© en 1156 et dĂ©cĂ©dĂ© en 1231. C’est autour de sa sĂ©pulture que se constituera le village de Sidi Bou Said qui porte son nom depuis 1893.
Auparavant, depuis le onzième siècle, cette colline portait le nom de Djebel el Manara en référence aux tours de guet et aux sémaphores qui y avaient été érigés.
Sidi Bou Said est bien nĂ© Ă BĂ©ja mais ce n’est pas la BĂ©ja Ă laquelle nous pensons tous spontanĂ©ment. En d’autres termes, le lieu de naissance de Sidi Bou Said n’est pas la BĂ©ja du nord-ouest de la Tunisie mais une autre localitĂ© qui portait le mĂŞme nom et se trouvait non loin de Manouba.
NommĂ©e BĂ©ja el Kadima ou encore BĂ©ja Manouba, cette localitĂ© a aujourd’hui disparu. Celui qui deviendra le cheikh Abou Said y a vĂ©cu et exercĂ© le mĂ©tier de tailleur avant de s’installer Ă Tunis en 1209 après un pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam.
Nous savons peu de choses de Béja Manouba, une bourgade à vocation agricole disparue sous la pression des tribus nomades. De fait, Tunis et ses environs furent assiégés par Ibn Ghaniya en 1203. Il est probable que la décadence de ce village date de cette époque de transition entre les Almohades et les Hafsides.
H.B.
