C’est dans la deuxième partie du dixième siècle qu’a vĂ©cu Sidi Mahrez. Mort en 1022, le saint personnage fut enterrĂ© dans sa propre demeure et bĂ©nĂ©ficie depuis de la reconnaissance des Tunisois de toutes origines.
Un résistant au nom des Tunisois
Dans l’histoire, Mahrez Ibn Khalaf est rĂ©putĂ© avoir pris la dĂ©fense de Tunis alors menacĂ©e par les Fatimides de confession chiite. RĂ©sistant au nom du sunnisme malĂ©kite, Mahrez Ibn Khalaf rendit leur courage au Tunisois et leur permit de se dĂ©fendre.
De même, celui qui deviendra Sidi Mahrez saura trouver les mots justes pour venir à la rescousse des habitants de Tunis lorsque la ville fut prise par Abou Yazid. Mahrez saura générer un sursaut dans la population qui s’attellera alors à reconstruire les parties détruites de la cité et de ses murailles.
« Qu’aurions-nous fait sans l’aide de Mahrez ? »
Il est fort probable que la maxime « Yehrez Mahrez » date de ces Ă©pisodes historiques. Elle signifie « N’eĂ»t Ă©tĂ© Mahrez, la situation aurait pu ĂŞtre pire ».
Selon sa lĂ©gende, on attribue aussi Ă Sidi Mahrez la fondation du quartier juif de Tunis intra muros – la hara de la Hafsia non loin du mausolĂ©e du saint homme.
« Soltan el médina »
Ce mausolĂ©e est un haut lieu de la spiritualitĂ© populaire et les fidèles continuent d’y affluer. La dernière grande restauration de cette zaouia date du dĂ©but des annĂ©es 1980.
Toutefois, ce mausolée connut bien des rénovations au fil des siècles, notamment sous la dynastie husseinite.
Telle est l’histoire de Sidi Mahrez dont les vertus continuent Ă nous soutenir près de mille ans après la mort de celui qui est le saint patron de Tunis, le vĂ©nĂ©rable « Soltan el mĂ©dina »…
H.B.
