Dans un communiqué publié ce vendredi 9 janvier au soir sur la page Facebook du ministère des Affaires étrangères, la cellule de crise chargée du suivi de la situation en Libye indique qu' »aucune information n’est disponible à ce jour qui confirmerait la crédibilité des informations qui ont été publiées et diffusées à propos de la mort des deux journalistes tunisiens enlevés », Sofiane Chourabi et Nadhir Ktari.
Hier, jeudi 8 janvier un communiqué a été publié sur Internet, dans lequel la branche de Daech en Libye revendiquerait l’exécution des deux journalistes, retenus en otage en Libye depuis le 8 septembre dernier. Ce communiqué n’émane pourtant pas forcément de la branche libyenne officielle de Daech.
La mort des deux otages tunisiens a également été démentie par First TV, la chaîne pour laquelle ils travaillent.
Un « office de communication » « Ifrikya lel Ealam » pro- Daech serait en Tunisie
Suite à l’annonce de l’exécution, mise en doute puisqu’aucune vidéo ou photo ne prouve cela, « re-annoncée » quatre heures plus tard (16h07) le jeudi 8 janvier, entre autres, par un compte twitter, « Ifrikiya lel Ealam », un autre communiqué a été publié, à 17h19 par ce dernier, comme un message à ce qu’il nomme le « califat des musulmans et au gouverneur de Borka » les « félicitant » de ce qu’ils auraient fait.
Par ailleurs, les adeptes de la branche qui ont réagi et qui seraient Tunisiens, en Tunisie (d’après leur lexique) ont critiqué « leurs frères du fait qu’il n’y ait pas de vidéo. Cet « office » « Ifrikya » passerait ses messages, via justpast.it, sur twitter, aux membres de Daech en Libye.
Le vendredi le 9 janvier, à18h34, Ifrikya a partagé un second communiqué , adressé à ceux « qui nient l’exécution » en insultant les politiciens et les médias. Dans ce message, Ifrikya annonce que « l’exécution a eu lieu en fin de mois d’octobre 2014 ».
Appel au gouvernement libyen à « prendre toutes ses responsabilités »
La cellule de crise, qui s’est tenue dans l’après-midi à la Kasbah, sous la supervision du chef du gouvernement Mehdi Jomaâ, appelle par ailleurs « le gouvernement libyen à prendre toutes ses responsabilités pour assurer la sécurité des citoyens tunisiens présents sur le territoire libyen ».
Elle assure « continuer la collecte d’informations à tous les niveaux, officiels et non officiels », sur ce sujet.
Outre Mehdi Jomaâ, ont assisté à la réunion de la cellule de crise de cet après-midi les ministres de l’Intérieur, de la Justice, et de la Défense, ainsi que le secrétaire d’État chargé de la sécurité et le secrétaire d’État aux Affaires étrangères.