Samedi 28 novembre, le ministère de l’Intérieur publiait un communiqué dans lequel il annonçait que 46 personnes « classées dangereuses » avaient été assignées à résidence en vertu du décret n°50 de l’année 1978 daté du 26 janvier 1978 relatif à la réglementation de l’état d’urgence.
Selon ce décret, toutes les personnes, les djihadistes, de retour des pays où règnent des conflits comme la Libye, la Syrie ou l’Irak, doivent être placés en résidence surveillée.
350 assignés à résidence, selon Rafik Chelli
Parmi ces 46 personnes, 44 appartiennent à l’organisation interdite d’Ansar Chariaâ et 2 sont de retour de zones de conflit. Au total, ce sont 138 personnes assignées à résidence avec les 92 décisions prises par le ministre de l’intérieur, Najem Gharsalli.
Dans l’édition de ce mardi 1er décembre, le journal Assarih publie une déclaration de Rafik Chelli, secrétaire d’Etat chargé de la sécurité au sein du ministère de l’Intérieur, et dans laquelle il indique que 700 personnes de retour des zones de conflit ont été arrêtés. Parmi elles, la moitié a été transférée devant la justice, alors que l’autre moitié (350 personnes) a été assignée à résidence !
Résidence forcée
Cette mesure prise d’assigner à résidence tout Tunisien revenant de zones de conflits permettra de déterminer avec exactitude où ils se trouvent, à n’importe quel moment, vu la possibilité qu’ils aient été dans un camp djihadiste et donc représenter un danger pour la Tunisie et les Tunisiens.
La résidence forcée durera le temps qu’il faudra au ministère de l’intérieur pour faire son enquête, au terme de laquelle s’il est prouvé qu’ils ont participé de quelque manière que ce soit à une opération terroriste, ils seront immédiatement arrêtés et entre temps, ils auront été empêchés de nuire.
M.C.