Une quarantaine de femmes exerçant la profession de journaliste politique en France ont écrit une tribune publiée le lundi 4 mai dans Libération. Elles y dénoncent le machisme et le sexisme qui règnent dans leur métier face à des hommes politiques qui profitent souvent de la situation.
« Pour rire, bien sûr »
Cette tribune fait un état des lieux de tous les clichés misogynes que peuvent subir les femmes journalistes politiques face à des hommes qui usent et abusent de leur fonction : « C’est un candidat à la primaire face à une grappe de micros masculins qui décide de nous répondre un jour d’été «parce que elle, elle porte une jolie robe». »
Sur le ton de l’humour, bien sûr. Ces journalistes questionnent la société et leur métier à la fois. Peut-on justifier une remarque machiste car elle est sur le ton humoristique ?
[quote_box_center]Ou, dans une voiture où cohabitent militants et journalistes, un poids lourd politique qui nous propose d’interrompre le reportage et de filer à l’hôtel. Pour rire, bien sûr.[/quote_box_center]
« Une info, un apéro »
Parce qu’elles sont des femmes, ces journalistes reçoivent souvent des textos dont l’ambiguïté ne fait aucun doute : « Les textos – classiques, récurrents, insistants – nous mettant le marché en main : «Une info, un apéro.»
Une tribune saluée sur twitter par les lecteurs de libération, des journalistes et même quelques hommes politiques :
« Une info, un apéro », le #sexisme des homes politiques face aux femmes journalistes. Tribune ds @libe http://t.co/FG18YGhfpF
— Sophie Caillat (@SophieCaillat) 4 Mai 2015
Formidable tribune des femmes journalistes dans Libe qui dit toute la misogynie et le sexisme quotidien et ordinaire de la politique — Stéphane SitbonGomez (@stephanesg) 4 Mai 2015
Tribune édifiante de #journalistes de qualité. On mesure le chemin que certains élus ont encore à parcourir #sexisme http://t.co/Hz3cG2HiZo
— Jean-Paul Huchon (@jphuchon) 5 Mai 2015
Bravo aux journalistes femmes pour leur tribune dans @libe contre le #machisme des hommes politiques #assez
— marie-cecile naves (@mc_naves) 5 Mai 2015
Elodie Potente