Les internautes se mobilisent à nouveau pour Raif Badawi, blogueur saoudien qui militait en faveur des libertés individuelles et qui a été condamné à 1000 coups de fouet et 10 ans de prison pour atteinte à la religion.
Malgré une mobilisation internationale et plusieurs pétitions, l’Etat saoudien est resté inflexible et Raif est toujours en prison depuis 2012. Son seul espoir reste une grâce royale.
Une campagne, la #BacklashCampaign, a été lancée ce lundi 1er juin sur Twitter, Facebook et Instagram. Il s’agit de reproduire à sa façon les coups de fouet avec du rouge à lèvres sur le dos et de poster la photo sur les réseaux sociaux.
#backlash pic.twitter.com/0uXyoIzq8o
— Daoud Ibrahim (@daywood) 1 Juin 2015
It’s here. The #backlash against #Saudi censorship and oppression begins. Here’s how to take part: pic.twitter.com/ssU9ZyDbTM
— #Backlash (@backlashgroup) 1 Juin 2015
#backlash oppression The protest has begun! Join us on Facebook, Twitter or Instagram to take part @backlashgroup pic.twitter.com/YXbPVodbJg
— #Backlash (@backlashgroup) 1 Juin 2015
Le blogueur avait créé le site Free Saudi Liberals en 2008 qui prônait l’égalité dans toutes les religions. Accusé d’insulte à l’islam, il avait été interdit de quitter le pays en 2009 et ses comptes bancaires avaient été bloqués.
Il est arrêté en juin 2012 après la publication d’une fatwa le traitant d’apostat. Condamné d’abord à six cents coups de fouets et sept ans de prison, il fait appel. Sa femme et ses enfants sont condamnés à s’exiler au Canada car ils subissent aussi des menaces.
Rejugé en appel le 7 mai 2014 il est condamné à nouveau, à dix ans de prison et à mille coups de fouets distribués en vingt séances hebdomadaires. Mais la condamnation va plus loin puisqu’il écope également d’une amende d’un million de ryals et d’une interdiction de voyage durant dix ans à sa sortie de prison.
Malgré la mobilisation de plusieurs pays, Raif Badawi a reçu cinquante coups de fouet en place publique le 9 janvier 2015.
L’ONU a fait appel au roi d’Arabie Saoudite afin qu’il intervienne dans l’affaire. En attendant, des organisations internationales comme Reporters sans frontières ou Amnesty international se mobilisent toujours pour faire sortir Raif Badawi de prison, une pétition a été mise en place.
Sonia Bahi