« La Turquie a abattu notre bombardier près de la frontière syrienne pour protéger le trafic de pétrole de l’organisation État islamique (EI) », a accusé, lundi 30 novembre, le président russe Vladimir Poutine.
« Nous avons toutes les raisons de penser que la décision d’abattre notre avion a été dictée par la volonté de protéger ces chemins d’acheminement de pétrole vers le territoire turc, justement vers ces ports depuis lesquels il est chargé sur des navires-citernes », a déclaré M. Poutine lors d’une conférence de presse en marge de la Cop21 près de Paris.
« Nous avons reçu des informations complémentaires qui confirment malheureusement que ce pétrole, produit dans les endroits contrôlés par l’EI et d’autres organisations terroristes, est acheminé massivement, de manière industrielle, vers la Turquie », a-t-il poursuivi.
Moscou a déjà accusé Ankara la semaine dernière, après le crash d’un Su-24 abattu près de la frontière syrienne par l’aviation turque, de « protéger » les jihadistes de l’EI et de couvrir le trafic de pétrole qui constitue une des principales sources de financement de l’organisation.
A.B.