La population algérienne semble avoir tiré les leçons du printemps arabe qui, dans certains pays, s’est transformé en guerres, conflits et même dictature déguisée.
Depuis l’annonce de sa candidature pour un cinquième mandat présidentiel, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a été confronté à une marée populaire hostile à son projet politique.
En effet, depuis plusieurs jours, les Algériens sillonnent la rue de la capitale Alger, mais aussi d’autres régions du pays, pour dire non un nouveau mandat de Bouteflika. Des protestations qui, selon des médias algériens et même les photos qui parviennent des réseaux sociaux, témoignent d’un sens de civisme inégalé.
Ce vendredi 1er mars, des centaines de milliers de manifestants, 800.000 selon un chiffre cité par le site TSA, ont marché dans la capitale Alger.
Une manifestation d’une ampleur inédite, qui s’est déroulée en toute sécurité, mieux encore, un mode d’emploi et un ensemble de principes respectés par la quasi-totalité des manifestants s’est dégagé. Aucun acte de banditisme ni de violence, et à la fin des mouvements sociaux, place au nettoyage de la rue !
« Civisme, non-violence, solidarité, diversité et humour ont fait que ces marches massives et d’inspiration populaire, ont été de francs succès », témoigne le même site d’information algérien.
« Des jeunes hommes et des jeunes filles se sont portés volontaires pour nettoyer, ramasser les déchets et récupérer les bouteilles et emballages vides des mains mêmes des manifestants », a-t-on également rapporté.