Alors qu’on s’inquiétait sur son sort, Marina Ovsyannikova, la journaliste russe qui avait brandi une pancarte contre la guerre en Ukraine à la télévision russe a été libérée.
Marina Ovsyannikova, rédactrice en chef de la chaîne publique russe Channel One avait été arrêtée après avoir interrompu le JT le plus regardé en Russie en brandissant une pancarte « NO WAR ».
D’abord détenue dans la salle de garde du siège du centre de télévision Ostankino de la chaîne à Moscou, elle a été condamnée à une amende et libérée, en marge de son procès tenu aujourd’hui, mardi 15 mars 2022.
Accusée de « manifestation illégale » après son irruption en direct dans le journal télévisé pour dénoncer l’offensive en Ukraine, elle a été condamnée à une amende de 30.000 roubles (environ 250 €) et libérée.
Toutefois, cette amende n’est pas directement consacrée à l’action de Marina Ovsyannikova mais à une vidéo qu’elle a diffusée pour dénoncer la guerre en Ukraine.
Elle risque encore des poursuites au pénal passibles de lourde peine de prison. La journaliste risque en effet jusqu’à 15 ans de prison pour la diffusion de « fausses informations » sur l’armée. Le mot « guerre » est par ailleurs interdit d’être prononcé en Russie, aussi bien par la population que par les médias.
« Je ne reconnais pas ma culpabilité », a proclamé Marina Ovsyannikova dans la salle d’audience, soulignant avoir exprimé son opposition au conflit. « Je reste convaincue que la Russie commet un crime […] et qu’elle est l’agresseur de l’Ukraine », a-t-elle affirmé.