Accusé d’homicides et d’enrichissement illégal, l’ex-président égyptien Hosni Moubarak (83 ans), actuellement en « détention » dans un hôpital de Charm el-Cheikh, sera jugé cet été. Son procès, au cours duquel il devra répondre des accusations d’homicides avec préméditation dans le cadre de la répression du mouvement de contestation qui a entraîné sa démission le 11 février, ainsi que d’abus de pouvoir et détournement de fonds publics, doit débuter le 3 août au Caire.
Selon l’AFP, Hosni Moubarak, ainsi que ses fils Alaa et Gamal, et l’homme d’affaires Hussein Salem, doivent ĂŞtre jugĂ©s par le tribunal pĂ©nal du nord du Caire, qui sera prĂ©sidĂ© par Ahmed Rifaat.
L’ancien raïs égyptien est même passible de la peine de mort pour les actes qui lui sont reprochés.
Il s’agit là d’une première dans le monde arabe alors que l’ex-président tunisien Ben Ali, a préféré lui, s’enfuir vers l’Arabie Saoudite.
Près de quatre mois après sa destitution, Moubarak, doit désormais se préparer à affronter la justice de son pays et se justifier pour sa gestion chaotique de la révolution du 25 janvier ainsi que des meurtres des 846 égyptiens tués pendant la révolte.
Le 28 mai dernier, il avait déjà écopé d’une première condamnation, avec deux autres anciens responsables égyptiens, lui dictant de payer une amende de 540 millions de livres égyptiennes (90 millions de dollars) pour avoir suspendu Internet et le réseau de téléphonie mobile pendant les manifestations.
Un vĂ©ritable retour de manivelle lorsqu’on voit que la semaine dernière, le quotidien Ă©gyptien indĂ©pendant Al-Chorouk avait affirmĂ© que Hosni Moubarak prĂ©parait une lettre dans laquelle il allait prĂ©senter des excuses aux Egyptiens et remettre ses avoirs Ă l’Etat dans l’espoir d’obtenir une amnistie. Mais L’armĂ©e, qui dirige le pays depuis la dĂ©mission de Moubarak, a dĂ©menti avoir l’intention de l’amnistier.