(Beyrouth, Liban) “Nous utilisons Facebook bien sĂ»r, comme les Tunisiens. Nous savons aussi que l’ennemi nous surveille de près. Facebook, nous l’avons adaptĂ© Ă nos besoins”, a dĂ©clarĂ© Abou Omar, un activiste palestinien, dans une rencontre avec Webdo, dans l’un des camps palestiniens au sud de la capitale libanaise.
“Nous n’avons pas besoin d’Internet pour communiquer entre nous. Nous sommes entassĂ©s par milliers sur quelques centaines de mètres carrĂ©s. Le mot se propage très vite, de bouche Ă oreille”.
Depuis les camps, les Palestiniens utilisent massivement Facebook mais l’ont dĂ©routĂ©, donc, de son utilitĂ© primaire : partager les informations.
Webdo est entrĂ© en contact avec un autre activiste, souhaitant garder l’anonymat. Il est prĂ©sentĂ© comme l’auteur de la stratĂ©gie utilisĂ©e par les Palestiniens, lors des activitĂ©s du 5 juin 2011. Une marche “du Retour en Palestine” Ă©tait organisĂ©e ce jour-lĂ .
“L’idĂ©e Ă©tait de crĂ©er plusieurs pages Facebook annonçant plusieurs actions Ă diffĂ©rents points de la frontières sud du Liban” a expliquĂ© l’activiste. Mais rĂ©ellement, rien de tout cela n’a eu lieu.
“Le but est de faire déployer les forces armée ennemies tout au long de la frontières. Ça leur cause des pertes par millions de dollars”.
L’activiste a ajoutĂ© qu’Ă la perte financière, s’ajoutait l’Ă©norme stress au niveau des soldats israĂ©liens. “Ils nous attendent Ă certains points. Que nous allons Ă d’autres points ou pas du tout, c’est dĂ©jĂ une rĂ©ussite !”.
Les Palestiniens semblent vouloir jouer la guerre des nerfs avec les Israéliens. “Les Palestiniens ont joué le jeu. Dans les commentaires sur ces vraies pages mais à faux message, certains parlaient de ballons gonflables, de planeurs et autres techniques pour traverser la barrière frontalière”.
Les Palestiniens ont fait passer le mot entre eux, dans les camps, de ne pas croire aux informations propagĂ©es sur Facebook. D’après l’activiste, “Les rĂ©seaux sociaux sont dĂ©jĂ infiltrĂ©s par l’ennemi pour espionner et pour dĂ©sinformer”.