Plusieurs milliers de personnes ont répondu à l’appel à manifester aujourd’hui sur la place du gouvernement à La Kasbaa. Encore une fois, merci Facebook. Ils étaient surement plus nombreux que le 14 janvier, brandissant des slogans cette fois plus agressifs et bien plus diversifiés.
La chute du gouvernement de transition a été la première demande des manifestants. A coups de « Dégage, dégage les pourris » et de slogans contre le premier ministre Mohammed Ghannouchi, la foule est déterminée. Ils ne partiront pas avant la chute du régime.
« C’est un régime parlementaire que nous voulons » criait un groupe de manifestants. « Le peuple ne veut plus d’un régime présidentiel qui est devenu symbole de la dictature » explique l’un d’eux. Il ajoute « le régime parlementaire est notre seule solution pour que le pouvoir soit au peuple ».
« Il n’y aura pas le vide comme l’a prétendu Rachid Ammar » lance un manifestant puis crie : « Nous aurons une assemblée constituante ». La foule prend la relève : » Ôh Rachid, ôh Ammar, où est ta promesse aux révolutionnaires ? »
Les médias n’ont pas été épargnés par les slogans. Accusés d’incompétence et de corruption par certains, leur libération est exigée par d’autres.
La manifestation d’aujourd’hui se démarque aussi par l’hétérogénéité des participants. Ils étaient rassemblés en petits groupes essentiellement formés par les étudiants des différentes institutions universitaires. Chaque groupe affichait son appartenance.
Jusqu’à maintenant, la manifestation est parfaitement pacifique. Sur la page TAKRIZ sur Facebook, les « groupes spéciaux de résistance » annoncent une attaque du premier ministère pour faire tomber Mohamed Ghannouchi.