Le journal Attounsia avait annoncĂ©, en grandes pompes, une interview du prĂ©sident dĂ©chu Ben Ali. Une interview en deux parties qui devait mettre Ă nu les dĂ©tails, encore flous, du puzzle de ce qui s’est passĂ© le fameux 14 janvier. Attounsia crĂ©ait ainsi une polĂ©mique sur les motivations d’une telle initiative, que mĂŞme France24 a retweetĂ© hier : « Des grandes interrogations sur la vĂ©racitĂ© de la rencontre d’Attounsia avec l’ex-prĂ©sident Ben Ali ».
Après la parution de cette interview, force est de constater qu’absolument aucun nouvel Ă©lĂ©ment n’a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©. D’ailleurs, il est Ă noter que cette interview a Ă©tĂ© faite via l’avocat de Ben Ali, Me Akrem Azouri, qui avait plutĂ´t l’habitude de publier des communiquĂ©s pour faire passer les dires de son client. On ne sait donc pas si Me Azouri a vraiment consultĂ© son client pour cette interview.
Dans cette seconde partie de l’interview, Ben Ali s’obstine toujours Ă nier les faits qui lui sont reprochĂ©s. Non, il n’a jamais favorisĂ© les Trabelsi. Oui, il n’a fait que des bonnes choses pour la Tunisie. La pluralitĂ© des partis politiques Ă©tait garantie en Tunisie. Concernant son Ă©ventuel retour en Tunisie, il affirme que seule une justice Ă©quitable le convaincra Ă quitter l’Arabie Saoudite. Bref, que des affirmations dĂ©jĂ prĂ©sentes dans les communiquĂ©s de Me Azouri.
Rappelons que le journal Echourouk a annoncĂ© qu’il avait refusĂ© la mĂŞme interview de Ben Ali et ce, par respect Ă la rĂ©volution et aux martyrs comme annoncĂ© sur ses colonnes. Une raison vite condamnĂ©e par des internautes, comme le prĂ©cise le commentaire de ‘Najoua Jo’ :  » Al Chourouk se fait une virginitĂ© qu’elle n’a jamais eue ? Se confectionne un respect qu’elle n’a jamais eu ? « .
Quant Ă nous, on se pose la question le quotidien Echourouk n’a-t-il pas simplement flairĂ© le non-scoop de l’interview de Ben Ali ?
