C’est ce qu’a dĂ©clarĂ© notre ministre des Affaires Ă©trangères, Rafik Abdesselam, au sujet des salafistes, dans une interview accordĂ©e au quotidien qatari, «Al Chark», le 12 avril. Une interview, au cours de laquelle, il fera le tour de table des questions poignantes du moment..
Au sujet du Salafisme, R. Abdesselam le prĂ©sente comme Ă©tant un courant qui est prĂ´nĂ© par de jeunes inconscients et faisant preuve d’un manque de maturitĂ© Ă©vident, tant politiquement que thĂ©ologiquement. Et ils sont influencĂ©s et influençables par des chaĂ®nes Ă©trangères et manipulĂ©s par ce qui se passe dans le monde arabe et musulman. NĂ©anmoins, R. Abdesselam rejette catĂ©goriquement leur rĂ©pression Ă la « Ben Ali ». L’ex-prĂ©sident fuyard ne les reconnaissait mĂŞme pas, les dĂ©nigrait et les rĂ©primait violemment alors que le gouvernement actuel tient Ă ouvrir les canaux du dĂ©bat avec les salafistes et Ă les Ă©couter.
Par ailleurs, le gendre de Ghannouchi loue l’immense appui continuel du prince du Qatar Ă la Tunisie, depuis l’Ă©clatement de la rĂ©volution, et qui se traduit par des investissements qataris dans le tourisme, l’immobilier et les banques tunisiennes. Ceci ne peut que consolider davantage les relations tuniso-qataries, toujours selon M. Abdesselam.
Sur la situation de notre pays, le ministre affirme que des groupuscules essayent d’empĂŞcher le gouvernement de travailler. N’empĂŞche qu’en plus de 100 jours depuis sa prise de fonction, le gouvernement Jebali a rĂ©ussi beaucoup de choses. Des amĂ©liorations ont Ă©tĂ© constatĂ©es, surtout du cĂ´tĂ© sĂ©curitaire. Sur le plan du dĂ©veloppement, R. Abdesselam s’est hasardĂ© Ă avancer un taux de croissance avoisinant les 3.5% d’ici la fin de l’annĂ©e 2012.
Concernant les anciens RCDistes, le ministre des AE rejette catĂ©goriquement leur retour sur la scène politique tunisienne, par « crainte » pour l’avenir dĂ©mocratique du pays.
Enfin, le ministre Abdesselam a Ă©voquĂ© la question du grand Maghreb, en soulignant que la Tunisie accueillera un sommet maghrĂ©bin, en octobre prochain, pour traiter des questions politiques, Ă©conomiques et sĂ©curitaires. La Tunisie a mĂŞme demandĂ© Ă l’AlgĂ©rie et au Maroc de laisser, temporairement de cĂ´tĂ©, la question du Sahara, pour se concentrer sur le dĂ©veloppement des intĂ©rĂŞts communs aux pays du Maghreb.

