Tous les internautes ont vu et revu la vidĂ©o de l’agression du dĂ©putĂ© Ksila par ce qui est appelĂ© maintenant Milice, et cela, sous les yeux des policiers. L’un d’eux avait essayĂ© de protĂ©ger le dĂ©putĂ© et de l’Ă©loigner de cette pseudo milice qui lui obĂ©issait.
Le dĂ©putĂ© Kassas a dĂ©noncĂ©, lors d’une rĂ©union de la Constituante, des personnes qui le menaçaient et il a prĂ©cisĂ© qu’il savait qui se cachait derrière. Suite Ă sa dĂ©claration, il a eu la « chance » de recevoir un coup de fil de menaces alors qu’il Ă©tait en prĂ©sence du ministre de l’IntĂ©rieur.
Nous avons vu aujourd’hui une scène d’un autre dĂ©putĂ©, Maya Jribi, qui se faisait insulter au vu des policiers. Ces derniers, pour la « protĂ©ger », se sont limitĂ©s Ă essayer de la pousser afin de la mettre dans sa voiture .
Trois Ă©vĂ©nements qui touchent les dĂ©putĂ©s oĂą la police rĂ©agit très mollement. Pourtant, un dĂ©putĂ© est la plus haute autoritĂ© du pays, le seul Ă©lu du peuple. Un dĂ©putĂ© mĂ©rite plus de respect et de protection qu’un ministre par exemple.
Pourquoi le ministre de l’IntĂ©rieur rĂ©agit-il passivement face aux dangers que nos dĂ©putĂ©s sont en train de vivre ?
Ce qui est sĂ»r, c’est que la police tunisienne n’agit que sur instructions. Hier, Ă Radès, les forces de l’ordre ont reçu des instructions pour agresser des citoyens chez eux (ce qui est interdit par la loi) et n’ont reçu aucune instruction pour protĂ©ger les vrais Ă©lus du peuple.
Dans cette situation, deux cas de figure se prĂ©sentent Ă nous. La première, si le ministre de l’IntĂ©rieur, Ali Laarayedh, a donnĂ© des instructions pour agresser des citoyens chez eux, de quel droit agit-il ainsi et, donc, il nous doit des explications. La deuxième, si Ali Laarayedh n’a pas de contrĂ´le sur son ministère, dans ce cas, il doit nous expliquer qu’est-ce qu’il fait dans ce poste ? Et dans les deux cas, il est fautif.
