L’affaire de la jeune fille violée est loin d’être achevée et alors que la victime s’apprêtait sans doute à se réparer psychologiquement, le ministère public a décidé d’interjeter appel au verdict rendu par le juge d’instruction de la 3ème chambre de Tunis qui avait prononcé, jeudi dernier, un non-lieu en faveur de la fille violée par deux policiers et accusée d’atteinte à la pudeur en public en septembre dernier, rapporte Mosaïque FM.
Le ministère public ne semble pas vouloir lâcher l’affaire bien que la jeune fille ait été innocentée échappant ainsi, elle et son fiancé, à une peine pouvant aller jusqu’à six mois de prison.
Ici, le ministère public qui engage une procédure, somme toute logique sur le plan procédural, a raté l’occasion de se faire oublier étant donné la nature de l’affaire qui a fait grand bruit au-delà de nos frontières.
Sur le plan médiatique, cet appel ne vient pas au bon moment et le ministère public aurait pu s’en passer à moins que ce ne soit directement lié au sort des présumés coupables, qui sont sur le point d’être déférés devant la justice, deux d’entre eux pour viol avec usage de la force, le troisième pour extorsion et corruption.
Rappelons que cette affaire a fait beaucoup de bruit lorsque le couple incriminé a été surpris par une patrouille de policiers dans leur voiture. La jeune fille fut violée par deux policiers alors que son fiancé faisait l’objet d’une tentative de corruption par le troisième agent de police. Emmenés au poste, les victimes ont tenu bon pour introduire une action en justice contre leurs agresseurs alors que ces derniers les accusaient d’atteinte à la pudeur prétextant les avoir surpris dans une «position immorale».
Mise à jour : Le ministère de Justice dément l’information diffusée par plusieurs médias, dans la journée du lundi 3 décembre 2012, et selon laquelle le Procureur Général aurait fait appel dans l’affaire de la jeune fille violée par des agents de l’ordre.