Deux sœurs ont été toutes deux victimes, hier à Kairouan, d’un viol commis par deux individus. Selon la radio Shems FM qui rapporte l’information sur la base de déclarations d’une source sécuritaire, les deux violeurs seraient deux détenus récemment graciés par le président de la République.
Le premier aurait amnistié par Marzouki le 14 janvier dernier et son complice n’était que depuis une semaine en liberté après avoir été gracié le 20 mars. Et cela ne les a pas empêchés de récidiver avec le crime en violant une mère de famille et sa sœur.
Les deux criminels aux casiers judiciaires bien remplis avaient décidé de cambrioler une maison avant de violer les deux victimes, âgées de 30 et 20 ans, devant le fils de l’une d’elles alors que le chef de famille, époux de la sœur aînée était absent.
Rappelons que la dernière amnistie décidée par le président de la République à l’occasion de la célébration du 57ème anniversaire de l’Indépendance avait concerné 366 prisonniers.
Rappelons également que la même radio Shems FM a rapporté, la semaine dernière, une information selon laquelle six détenus ayant profité de la grace présidentielle seraient impliqués dans des affaires de meurtres.
Et là, la même question remonte en surface, à savoir, sur quels critères ces graces présidentielles ont été accordées alors que le communiqué de la présidence de la République, publié le 19 mars précisait bien que les détenus amnistiés devaient répondre à certaines conditions pour bénéficier de cette grace, comme celles d’avoir purgé une partie de leurs peines, d’avoir été jugés dans des petites affaires et surtout ne pas posséder un lourd casier judiciaire.
Cette affaire de viol rejoint la liste qui commence à s’allonger à propos d’abus sexuels. Ce matin encore, le journal Attounnissia a annoncé dans son édition d’aujourd’hui, l’arrestation à Tebourba (Manouba) d’un individu de 48 ans, au lourd casier judiciaire, accusé d’abus sexuels sur plus de 15 adolescents.