Le ministère du Commerce a tenu, à travers l’intervention de son attaché de presse Mohamed Ali Ferchichi sur les ondes de la radio Shems FM à rassurer les Tunisiens suite à des informations parues ce matin sur les colonnes du quotidien Assabah.
D’après le journal des augmentations seraient prévues pour le prix de plusieurs produits comme le thé, le sucre, le lait, le carburant, le gaz, l’électricité, l’acier, etc. Augmentations s’inscrivant dans le cadre de l’allègement du budget de compensation, celui-ci étant passé de 1500 millions de dinars en 2010 à 5514 millions de dinars en 2013.
Faux, a répliqué le ministère du Commerce qui a tenu à démentir immédiatement cette information selon laquelle l’État aurait l’intention d’augmenter le prix des produits subventionnés.
Il est vrai que les Tunisiens, souffrant de plus en plus de l’inflation supporteraient mal de nouvelles augmentations de prix, notamment concernant les produits subventionnés. Cette semaine, ils ont du «encaisser» l’augmentation du prix des tomates en conserves (passant de 1890 à 2050 millimes pour une boite de 800 gr.), et une véritable polémique allant jusqu’à l’annonce de l’Organisation de la Défense du Consommateur qui a menacé de boycotter les tomates en conserves si cette augmentation n’est pas révisée est désormais lancée.
Mehdi Jomaa, conscient des difficultés actuelles des Tunisiens, aura à s’adresser aux Tunisiens non pas pour parler d’augmentations mais plutôt pour les exhorter à travailler plus pour relancer la machine économique et rééquilibrer les comptes de l’Etat. Cela passera par des sacrifices mais le chef du gouvernement sait pertinemment que de nouvelles augmentations bloqueraient la marche de son gouvernement, trente jours après avoir pris les commandes.