Le secrétaire d’Etat américain John Kerry s’est rendu, hier en Algérie où il a rencontré le président Abdelaziz Bouteflika dans le cadre du dialogue stratégique entre Washington et Alger dans la lutte contre l’Aqmi, branche d’Al-Qaïda au Maghreb.A ce propos, le secrétaire d’Etat américain a promis de renforcer cette coopération de manière à ce que «les services de sécurité algériens aient les moyens et la formation requis pour vaincre les groupes terroristes dans la région».
De son côté, Alger a insisté pour que les Etats-Unis partagent davantage leurs renseignements avec les pays de la région. «Ce que les Etats-Unis peuvent faire, parce que personne d’autre ne peut le faire, c’est par exemple partager leurs renseignements électroniques avec les forces armées et les agences de sécurité dans la région. C’est un saut qualitatif que seuls les Etats-Unis peuvent fournir», a souligné Ramtane Lamamra, le chef de la diplomatie algérienne.
Le président Abdelaziz Bouteflika, lui-même, n’a pas pris de gants pour exiger que les Etats-Unis participent davantage dans cette lutte contre le terrorisme. «Vous avez la technologie, vous avez des renseignements que nous n’avons pas», a dit Bouteflika. «Ce que nous souhaiterions, c’est avoir les informations en temps réel (…) au Sahara, dans la région du Sahel», a-t-il ajouté.
Le président algérien, très affaibli ces dernières semaines et qui brigue un quatrième mandat présidentiel le 17 avril prochain a montré un culot certain auquel ne sont pas habitués les Américains. (Voir vidéo en bas de page)
Cette demande ne peut que renforcer la lutte contre le terrorisme auquel la Tunisie et l’Afrique du Nord font face et dont la stabilité économique en dépend.
Avec Reuters