La création d’une faculté de Médecine dans la région de Sidi Bouzid commence à se concrétiser. Le ministère de l’Agriculture et le secrétariat d’État des Domaines de l’État et des Affaires foncières ont décidé, en effet, suite à une réunion avec le gouverneur de la région, de consacrer un terrain de dix hectares pour la construction d’une faculté de médecine, à quelques pas de l’actuelle faculté des sciences, a rapporté Shems FM.
Ce projet de faculté de Médecine à Sidi Bouzid fait partie d’une série d’autres projets approuvés, le 21 novembre 2013, par le gouvernement provisoire d’Ali Laârayedh, et qui prévoient la construction de deux autres facultés de Médecine dans les gouvernorats du Kef de Médenine, ainsi que d’une faculté de pharmacie à Jendouba, d’une faculté de médecine dentaire à Kasserine et d’une école supérieure de gestion hospitalière à Gabès, en plus d’une chaîne de TV spécialisée dans la santé.
En novembre 2013, l’annonce des ces projets a été très mal accueillie, notamment par les doyens des facultés de Médecine ainsi que les conseils nationaux des ordres des médecins et des pharmaciens, qui ont déploré, notamment, le fait qu’ils n’aient pas été consultés pour ces projets.
Quelques jours après, à Gabès et à Gafsa, deux régions exclues de ces projets, les habitants avaient manifesté contre cette «marginalisation».
Lotfi Zitoun, dirigeant au sein d’Ennahdha et ancien conseiller politique du chef du gouvernement provisoire, Hamadi Jebali, avait, lui aussi, vivement critiqué ces projets qu’il estime populistes, ainsi que les hésitations et les approximations du gouvernement de l’époque.
De leur côté, les promoteurs du projet, à l’instar de Moncef Ben Salem, ministre de l’Enseignement supérieur, et Abdeltif Mekki, ministre de la Santé, avaient affirmé que la création de ces établissements n’a aucune finalité politique, et qu’elle «s’inscrit dans le cadre de la réduction des disparités régionales».
Les deux ministres avaient soutenu que ces projets visent à augmenter le nombre des diplômés qualifiés en Médecine afin de remédier à la pénurie de médecins dans les régions de l’Intérieur.
Dans une déclaration faite fin janvier 2014, soit à quelques heures de la démission du gouvernement Laârayedh, le ministre de l’Enseignement supérieur, Moncef Ben Salem, avait déclaré que son successeur était dans l’obligation d’exécuter ces projets.