Hichem Hosni, député du parti populaire progressiste, a demandé l’ouverture d’une enquête contre certains députés qui, selon lui, auraient reçu de l’argent en contrepartie du parrainage de certain hommes d’affaires, candidats à la présidentielle.
Des signatures à 10.000 dinars pièce
Le député à l’ANC a ouvertement accusé, ce mercredi 24 septembre, lors de l’émission Midi Show sur les ondes de Mosaique FM, d’autres députés de monnayer leur signature pour le compte de certains candidats, indiquant que ces signatures coûteraient plus de 10.000 dinars.
Le député parle de corruption et affirme que « l’argent sale » a circulé, en précisant que quelques uns de ces députés dits indépendants lui ont demandé de l’argent, « entre 10 mille et 20 mille dinars », assure-t-il.
Des candidats à l’élection présidentielle impliqués
Il dénonce aussi le fait que certains candidats aient soudoyé des électeurs pour obtenir leurs parrainages et a réclamé, en urgence, une vérification des comptes bancaires de certains députés, et un examen des dossiers de certains candidats auprès de l’ISIE.
N’ayant rassemblé que 6000 signataires, Hichem Hosni indique que « si on veut réussir les élections du 26 octobre, en terme de transparence et de crédibilité, il faudrait éradiquer la corruption et l’argent sale qui circule entre députés et hommes d’affaires ».
Hichem Hosni fait appel à la justice
Cette interview vient au lendemain d’une conférence de presse tenue au palais du Bardo au cours de laquelle il a annoncé son retrait de la course à la présidentielle en raison de la non-obtention de 10.000 signataires après la rétractation de plusieurs députés lui ayant promis un parrainage.
Le député n’a pas daigné dévoiler des noms mais a appelé la justice à ouvrir une enquête et à vérifier les comptes en banque de ces députés qui ont décidé d’opter pour des hommes d’affaires.
Par Nadia Dejoui