Lors de la dernière réunion du Dialogue national, ce lundi 10 novembre, à Tunis, sous l’égide de l’UGTT, l’UTICA, la LTDH et l’ordre national des avocats tunisiens, Taieb Baccouche, secrétaire général du parti vainqueur lors des élections législatives, Nidaa Tounes, a affirmé que « la Tunisie ne retournera plus jamais à la dictature et il ne sera plus question d’hégémonie d’aucun parti sur un autre, » répondant ainsi aux craintes face à Nidaa Tounes, composé de plusieurs figures de l’ancien régime de Ben Ali.
M. Baccouche a appelé « à prier sur les âmes des martyrs qui représentent une partie de la mémoire nationale » précisant que « la réussite de ces expériences est due au rôle des organisations nationales avant et après l’Indépendance ». Il a aussi déclaré que « le rôle de la société civile dans la transition démocratique est fondamental ».
Quant à la porte-parole du parti Al Moubadara, d’obédience rcdiste (transfiguré en « destourien » après la révolution), Samira Chaouachi a déclaré que le Dialogue national est « une école de négociations qui représente une expérience réussie ». « Nous tenons à cet espace qui nous réunit tous en tant que partis politiques, » a-t-elle déclaré.
Pour Faouzi Abderrahmane du parti Afek Tounes, la « réussite de la Tunisie dans le Printemps arabe a instauré le dialogue et la rotation pacifique au sein du pouvoir et des pratiques démocratiques pour résoudre les divergences ».
Selon Hichem Hosni, député de l’Alliance Démocratique, « le Dialogue national a sauvé le pays d’une crise politique », cependant il a averti que les Tunisiens sont confrontés à des tâches encore plus ardues notamment sur les plans économique et social.
Idem pour Imed Hammami du parti Ennahdha qui a, lui aussi, salué les organisations du Dialogue national, précisant que « la confiance a été instaurée entre l’élite politique qui s’est réunit pour l’intérêt commun du pays ».
De son côté, le parrain du DN, le secrétaire général de l’UGTT, Houcine Abassi a appelé, les Tunisiens à s’unir dans la lutte contre le terrorisme.
Aucune date n’a été fixée pour la poursuite du Dialogue national alors que la Tunisie a désormais une Assemblée des représentants du Peuple issue des élections législatives du 26 octobre. Le 23 novembre prochain, les Tunisiens voteront une nouvelle fois pour élire leur nouveau président de la République, mais il faudra attendre le mois de février (au plus-tard) pour voir la formation d’un nouveau gouvernement.