Énorme scandale à Hammamet, une ville qui ne parvient pas à s’expliquer l’incroyable incident survenu lorsque le délégué de la région – en d’autres termes, le représentant local du gouverneur et du ministre de l’Intérieur- a passé à tabac un touriste à cause, semble-t-il, d’une querelle entre leurs deux enfants!
Quand un haut responsable disjoncte totalement
Le touriste de nationalité française a été tabassé en bonne et due forme, fortement bousculé et mis à terre par la brutalité d’un délégué enragé qui, oubliant ses fonctions, a malmené sa victime, lui occasionnant de graves traumatismes.
Ce touriste français, professeur de physique et époux d’une Tunisienne n’en revenait pas de cette violence gratuite. Il a bien entendu porté plainte et alerté les médias.
En conséquence, le délégué enragé a été d’abord démis de ses fonctions et devra rendre des comptes à la justice qui, nécessairement, devra se montrer impitoyable envers ce responsable qui terrorise les gens et malmène de paisibles touristes.
De nombreuses questions se posent après cet incident d’une gravité d’autant plus inquiétante qu’il intervient après la tout aussi grave brutalité employée à Monastir par un haut responsable de la police envers une citoyenne tabassée parce qu’elle ne jeûnait pas.
Nous devons tout savoir du parcours antérieur de ce délégué!
En premier lieu, comment en arrive-t-on à démolir de la sorte des touristes dans le terrible contexte que nous traversons. Ce sinistre individu se rend-il compte que ses méfaits peuvent nous aliéner le peu de sympathie qui nous reste?
Ensuite, il est extrêmement grave de constater que cette incroyable dérive est le fait d’un haut responsable. Est=ce ainsi qu’il agit de coutume dans l’exercice de ses fonctions ? Du coup, la question devient limpide : qui l’a nommé à ce poste ?
Fait-il partie des contingents injectés par la Troïka dans l’administration tunisienne? Quels peuvent être ses abus antérieurs? Et, enfin, pouvons-nous connaitre les références qui lui ont permis d’exercer ces fonctions?
Et si l’agressé avait été tunisien?
Last but not least, la rue tunisienne se demande – légitimement- ce qu’il serait advenu si la victime de ce matamore en rut était un simple citoyen tunisien. L’affaire aurait-elle été étouffée et les abus – qui tendent à redevenir la norme- couverts ?
Cette scandaleuse affaire doit être jugée avec célérité et fermeté car pareils agissements, pareille culture du mépris et de la violence handicapent lourdement notre police et son administration dans la reconstruction d’un lien apaisé avec la population.
Des questions cruciales qui ne devraient pas être éludés, tues, cachées, comme l’indésirable poussière, sous les tapis…
