La société pétrolière tuniso-britannique de prospection et d’exploitation énergétique (Petrofac) a arrêté ses activités mardi 20 septembre et quitte définitivement l’île de Kerkennah et la Tunisie.
Petrofac compterait porter plainte auprès des tribunaux internationaux à l’encontre du gouvernement tunisien qui selon eux « n’a pas su faire régner l’Etat le droit et protéger un investisseur étranger des abus des occupants de son site de production à Kerkennah. »
La société britannique ne versera plus les salaires de 168 employés et 78 gardiens et se libère de ses obligations contractuelles vis à vis de ses fournisseurs.
Les protestataires revendiquent 10 millions de dinarsPetrofac avait déjà fermé ses portes, depuis la fin du mois d’avril 2016, en raison de sit-in et de perturbations sociales dans l’île avant de reprendre ses activités début juin.
Les protestataires auraient émis un courrier à travers l’UGTT pour la ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Hela Cheïkhrouhou, lundi 19 septembre.
Ils réclament la somme de 10 millions de dinars qui doit être gérée par un comité local au lieu des 1,5 million de dinars versés chaque année par les sociétés pétrolières au Conseil régional.
Parmi les autres exigences, l’abandon de toutes les poursuites contre tous les individus de l’île de Kerkennah ayant envahi le site de Petrofac le 19 janvier et non plus ceux accusés dans les émeutes d’avril, ainsi que l’engagement de l’Etat à respecter un calendrier précis des recrutements des chômeurs.
Les protestataires réclament également que le préambule de l’accord mentionne la responsabilité des forces de l’ordre et de la société dans les émeutes qui ont ont eu lieu sur l’île lors du mois d’avril dernier.