Lors du 7ème forum franco-mghrébin sur le don d’organes, tenu sous le thème « rôle des médias, de la société civile et des sociétés scientifiques dans la promotion du don d’organes », des résultats d’un sondage réalisé par Sigma Conseil sur ce sujet ont été présenté.
Selon ces chiffres, 77% des Tunisiens se disent prêts à faire don de leurs organes à leur décès et 89% sont disposés à faire don de leurs organes à leurs parents, 88% à leurs enfants et 77% au conjoint.
Seulement 1783 greffes de rein ont été effectuées en 2016, chose qui montre la quasi-absence de la conscience du Tunisien quant au sujet de transplantation.
Le principal obstacle reste, selon les participants, l’opposition de la famille du défunt, qui représente 90% des refus. Mais aussi, “les traditions, les mentalités arriérées et les préjugés” ainsi qu’une “confusion” chez l’opinion publique entre le don d’organes et le trafic d’organes.
« En Tunisie, la transplantation d’organes dépend des donneurs vivants, ce qui réduit les chances de don d’organes vitaux qui ne peuvent être prélevés que sur un donneur décédé. […] Certains malades en attente de greffe sont obligés d’acheter des organes dans des pays étrangers, mais la seule solution pour les 1400 inscrits sur les listes d’attente pour une greffe de rein par exemple est le prélèvement sur un patient en état de mort cérébrale.
La loi impose d’obtenir l’accord de la famille, qui refuse en général », a expliqué Rafika Bardi, directrice générale du Centre national pour la promotion de la transplantation d’organes (CNPTO).
DA