Selon le rapport annuel du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), 245 journalistes ont été agressés entre mars 2017 au février 2018.
Le SNJT a dévoilé son rapport sur la sécurité des journalistes, ce vendredi 27 avril 2018 lors d’une conférence de presse. Un rapport qui fait état de 245 agressions contre les professionnels des médias.
177 hommes et 68 femmes travaillant pour 85 établissements médiatiques, ont subi 183 agressions au cours de la période déterminée par le rapport.
Le SNJT rapporte également que 58 cas d’entrave au travail journalistique, 50 cas de restrictions, 12 cas de contrôle, 8 cas de menaces, 38 cas d’agressions physiques et verbales et 6 cas d’emprisonnement ont été recensés entre mars 2017 et février 2018.
Sur un total de 183 agressions, les autorités publiques sont responsables de 106 agressions, d’après le même rapport. Quelque 50 agressions ont été commises par la police, 41 par des fonctionnaires et agents publics, 5 par des responsables gouvernementaux, 7 par l’appareil judiciaire et 3 autres par les instances et les structures publiques.
99 agressions ont été commises dans les gouvernorats du Grand Tunis, 15 dans le gouvernorat de Kairouan, 8 dans le gouvernorat de Nabeul, 7 dans les gouvernorats de Tataouine et Sfax et 6 autres dans le gouvernorat de Sousse.
Liberté de presse, la Tunisie 97ème
Ce rapport du SNJT concorde avec celui de l’ONG Reporters sans Frontières (RSF) qui a publié son nouveau classement mondial de la liberté de la presse et dans lequel la Tunisie la Tunisie se positionne à la 97ème place en matière de liberté d’information, gardant ainsi son classement de l’année précédente.
Un rapport qui confirmait les craintes de RSF sur l’état de la liberté de presse en Tunisie
En 2017, et dans une lettre ouverte adressée au Chef du gouvernement Youssef Chahed, Reporters sans frontières avait exprimé son inquiétude quant à la dégradation de la liberté de la presse en Tunisie.
L’ONG avait évoqué la difficulté à laquelle font face les journalistes à obtenir des informations auprès des administrations et ministères, les poursuites engagées par le procureur auprès du tribunal militaire, contre certains confrères et la situation des correspondants permanents de médias étrangers.