Lors d’une séance plénière tenue vendredi 29 juin, le ministre du Transport, Radhouane Ayara a affirmé, l’engagement de l’inspection générale relevant de son département à enquêter sur les soupçons de corruption entachant le marché d’acquisition de bus d’occasion pour la Société Nationale de Transport Interurbain (SNTRI).
Cité par l’agence TAP, le ministre a fait savoir que l’enquête préliminaire a soulevé un ensemble de défaillances qui ne peuvent pas être révélées sans violer le secret de l’enquête, soulignant que les “responsabilités seront bientôt déterminées, afin d’engager les mesures nécessaires “.
Il a indiqué que l’enquête s’achèvera après l’audition, la semaine prochaine, des parties concernées, avant de prendre les mesures juridiques adéquates.
Le ministre a déclaré que l’on s’oriente vers l’acquisition de bus d’occasion en raison de la vétusté des bus actuellement en circulation et de l’accroissement des demandes pour l’ouverture de certaines lignes ou le prolongement d’autres.
Revenant sur cette affaire, le député Imed Daimi a indiqué que l’Etat tunisien a lancé un appel d’offre international en 2016 pour l’acquisition de bus d’occasion (175 bus en tant que première tranche, 75 bus doubles pour la deuxième tranche et 50 bus-confort pour la troisième). Il a assuré qu’un nombre minime de bus a été livré et a pointé l’absence d’une étude financière et technique préalable à la conclusion de ce marché.
Il a encore affirmé que ces bus d’occasion ont été acquis à des prix faramineux, soit au triple ou au quadruple du prix du marché, alors qu’ils sont âgés de 6 à 10 ans et ont de 600 mille à 1 million de kilomètres au compteur. Notons que cette acquisition remonte à 2015, quand la Tunisie avait reçu des bus d’occasion français.