Lors de la séance consacrée, hier lundi 12 nombre, au vote de confiance à la nouvelle composition gouvernementale, le chef du gouvernement Youssef Chahed est revenu sur la question de la « chambre noire » au sein du ministère de l’Intérieur.
Chahed a indiqué que tous les documents se trouvant dans cette chambre sont entre les mains de la Justice, affirmant qu’il soutient la révélation de la vérité dans cette affaire.
Chahed a appelé dans ce sens à ne pas remettre en cause l’appareil judiciaire indiquant que c’est au chef du gouvernement d’assurer toutes les conditions nécessaires au bon déroulement du travail de la Justice.
Chahed a conclu par un appel à ne pas ingérer le ministère de l’Intérieur dans les tiraillements politiques.
Le porte-parole du pole judiciaire antiterroriste Sofiene Seliti a fait savoir, hier, que le juge d’instruction chargé de l’enquête sur l’affaire de l’assassinat de Mohamed Brahmi a inspecté une salle fermée au siège du ministère de l’Intérieur y trouvant plusieurs sacs contenant une grande quantité de documents pouvant avoir un rapport avec l’assassinat de Brahmi. Le ministère de l’Intérieur a aussitôt démenti l’existence d’une chambre noire en son siège dans le cadre de l’affaire du dénommé Mustapha Khedher.
Le ministère de l’Intérieur a en effet publié un communiqué dans lequel il précise que « les documents mis sous scellés et relatifs à cette affaire sont sécurisés dans l’un des lieux dédiés à la conservation de l’archive et font objet d’une double protection par des agents de sécurité et par des caméras de surveillance 24 sur 24 ».
Le ministère de l’Intérieur avait déjà démenti l’existence d’une chambre noire le 8 octobre dernier lorsque le porte-parole du ministère de l’Intérieur Sofiene Zaag, avait démenti les accusations du comité de défense des deux martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi.
Selon ses dires, les archives et les documents administratifs sont gardés conformément aux mesures et lois en vigueur auprès de la direction centrale spécialisée dans ce domaine.« Il n’y a pas de chambres noires dans les services du ministère de l’Intérieur », avait-t-il insisté.