« Le Fonds monétaire international (FMI) est prêt à accorder un financement à la Tunisie en cas de demande de la part du gouvernement tunisien d’un nouveau programme ». C’est en ces termes que le directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI, Jihad Azour, s’est exprimé, réitérant la volonté de son institution de poursuivre son appui au pays.
Cette annonce vient se calquer sur celle du ministre des Finances, Nizar Yaiche, qui a déclaré, lundi 12 juillet 2020, que son gouvernement ambitionne de conclure un nouveau programme de financement avec le FMI, d’ici les 3 ou 4 prochains mois.
Yaiche a fait savoir que son gouvernement vient d’entamer de nouvelles négociations avec le FMI pour mettre en place ce programme qui s’étalera sur une période de 4 ans, critiquant au passage les deux derniers accords de financement conclus avec le FMI qui, selon lui, n’ont pas atteint les objectifs escomptés.
En avril dernier, le FMI avait annoncé avoir décidé de débloquer 743 millions de dollars au profit de la Tunisie, soit près de 2,2 milliards de dinars tunisiens. Un montant visant à appuyer l’économie tunisienne dans la crise sanitaire mondiale de la Covid-19.
Intervenant lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation des prévisions régionales, Azour a rappelé, de son côté, que le FMI appuie la Tunisie dans sa démarche de réforme et œuvre, actuellement, à accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre de ses programmes, rapporte l’agence TAP.
Il a souligné que « ces programmes doivent être le résultat d’un dialogue interne global basé sur trois axes principaux. Le premier concerne la protection des citoyens – ce qui nécessite la poursuite de l’application de certaines mesures -, outre la réforme de certains secteurs et le renforcement du processus de transition économique garant d’un taux de croissance plus élevé ».
Et pourtant le gouvernement avait annoncé son intention de rompre avec la politique de l’endettement extérieur afin de freiner le taux d’endettement qui a atteint des niveaux très élevés.