Même le soi-disant inventeur de ce faux remède contre le coronavirus évoqué par le chef de la coalition Al-Karama Seifeddine Makhlouf, a démenti ces informations. En effet, dans des interventions médiatiques il assure qu’il ne s’agit guère d’un remède contre le coronavirus mais d’un simple complément alimentaire qui aurait présenté des résultats positifs sur des patients atteintes du coronavirus qui l’ont consommé.
Mounir Bezzarga, professeur universitaire a affirmé dans ce sens “avoir découvert un simple complément alimentaire capable de lutter contre le coronavirus”, qui ne nécessite pas la réalisation de tests cliniques puisqu’il ne s’agit pas d’un médicament.
“Ce complément alimentaire n’a pas encore été approuvé par les autorités sanitaires, mais il a déjà été donné à des patients, en Tunisie, qui ont contracté le coronavirus”, a-t-il expliqué.
Mounir Bezzarga a également ajouté que le député Seifedine Makhlouf a administré ce complément alimentaire à ses proches, assurant que “ceci a prouvé son efficacité”.
Aucun remède ni vaccin tunisien n’a été fabriqué, a assuré, hier dimanche 29 novembre, le directeur de l’Institut Pasteur de Tunis Hechmi Louzir.
Louzir a démenti les informations présentées par le président du bloc Al Karama Seifeddine Makhlouf qui a affirmé qu’un labo tunisien a fabriqué un remède contre le coronavirus. « Aucune trace sur ce remède ni sur un éventuel vaccin tunisien n’existe dans les revues scientifiques ni dans les rapports officiels », a-t-il insisté.
Lors d’une séance plénière tenue samedi 28 novembre, Makhlouf, preuve à l’appui, avait montré un petit flacon pour dire qu’un labo tunisien a déjà trouvé le médicament du coronavirus.
Il a même annoncé que si l’Etat soutient ce « petit labo », le monde entier achètera ce médicament et la Tunisie accèdera à de considérables fonds en devises.
Ainsi, confiant, Makhlouf insiste sur le fait que ce médicament a déjà dépassé les tests de toxicité avec succès et qu’il est prêt à la commercialisation.
Sauf que le président du bloc Al-Karama, semble avoir oublié que la fabrication d’un médicament doit passer par plusieurs phases de tests cliniques et que dans ces temps de pandémie, c’est l’Organisation Mondiale de la Santé qui valide ce genre de médicament ou de vaccin.