Après le bloc démocratique, c’est au tour de l’Union nationale de la femme tunisienne (UNFT) de porter plainte contre le député Mohamed Affes.
L’UNFT vient, en effet de porter plainte, ce vendredi 8 janvier 2021, auprès du procureur de la république au tribunal de première instance de Tunis contre le député Mohamed Affes pour violence verbale contre les femmes lors de la séance plénière du 3 décembre dernier.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Radhia Jerbi, présidente de l’UNFT a indiqué qu’une délégation formée de représentants de l’organisation et de la société civile ainsi que d’anciennes députées et de citoyens a déposé, ce matin, une plainte, portant une centaine de signatures.
Les signataires ont appelé le ministère public à ouvrir une enquête sur les propos hostiles aux femmes prononcés par le député Mohamed Affès et à appliquer les dispositions de la loi n°58 de 2017 relative à l’élimination de la violence à l’égard des femmes ainsi que les articles 245 et 247 du code pénal qui incriminent l’atteinte à l’honneur à la considération d’une personne et la diffamation.
L’UNFT reproche à Affes ses déclarations considérées comme du « mépris à l’encontre des femmes tunisiennes » et a appelé le reste des députés à condamner le discours et à publier une position officielle pour le dénoncer.
Le député Mohamed Affes de la Coalition Al Karama a tenu, le 3 décembre dernier, un discours chargé de haine et de mépris contre la femme tunisienne et s’en est pris aux lois qui protègent la femme et les valeurs de la République. Il s’en est pris aux défenseurs de la liberté de la femme et de ses acquis, aux modernistes.