L’agence de notation américaine Moody’s a annoncé, mardi 23 février 2021, la dégradation de la note souveraine de la Tunisie de B2 à B3 assortie de perspectives négatives.
La dégradation à B3 assortie de la perspective négative a été justifiée par l’agence de notation par la situation de la Tunisie politiquement et économiquement.
« Les perspectives négatives saisissent les risques à la baisse liés à de nouveaux retards dans la négociation et la mise en œuvre d’un programme financé par le FMI, un objectif défini par le gouvernement.
De tels retards augmenteraient l’incertitude quant à la capacité du gouvernement à garantir un accès continu aux sources de financement externes officielles et à maintenir l’accès aux marchés financiers internationaux à des conditions abordables afin de répondre aux besoins de financement élevés au cours des prochaines années », indique l’agence dans un communiqué.
Cette nouvelle notation tombe vraiment mal pour la Tunisie, pays qui s’enfonce dans une crise économique et financière sans précédent. La Tunisie qui peine à consolider son budget, s’est orientée vers le marché financier intérieure pour avoir accès à des fonds indispensables à ses équilibres financiers.
« Voilà où ils ont mené la Tunisie ! Nous sommes à B3 maintenant, la prochaine fois c’est Caa1 !!! À noter que le 14 janvier 2011, la Tunisie avait le grade investisseur et la notation était à Baa2 ! », s’est alerté sur son compte Facebook, l’économiste Moez Joudi.
La notation B3 signifie que la Tunisie se trouve dans un grade spéculatif et présentant un risque de crédit élevé. Elle précède l’ensemble des notations C qui renvoient carrément à une situation de faillite.
En tout cas la conséquence directe de cette nouvelle notation n’est autre que la Tunisie trouvera de grandes difficultés pour avoir des crédits étrangers, et même si elle parvient à le faire, les taux d’intérêts seront très lourds.