L’Association des Magistrats Tunisiens (ASM) a appelé le ministère public à » assumer son rôle dans la protection de la société et du pays contre le crime, dont en particulier la corruption et le terrorisme qui ont bloqué la transition démocratique « .
Elle l’invite, dans un communiqué publié mardi, à poursuivre les auteurs de ces crimes » quels que soient leurs rangs et leurs positions » et à » appliquer la loi et rompre avec l’impunité « .
L’ASM souligne que la crise politique, sociale, économique et sanitaire que connait le pays, et qui a conduit à des protestations populaires massives dans toutes les régions, » résulte essentiellement du blocage du processus démocratique par les systèmes qui se sont succédé au pouvoir depuis la Révolution « .
Elle dénonce les » choix déficients des partis au pouvoir, qui ont ignoré les revendications du peuple et n’ont cessé de violer la Constitution jusqu’à la vider de son contenu « .
L’Association des Magistrats Tunisiens considère dans ce sens que la résolution de la crise se fera à travers le respect de la légitimité constitutionnelle et les garanties d’un régime démocratique basées notamment sur la séparation des pouvoirs et l’indépendance du ministère public qui doit être mis à l’écart de toute instrumentalisation politique.
Elle appelle le président de la République à accélérer la fin des dispositions exceptionnelles et à révéler les mécanismes de relance du processus démocratique garant des droits et des libertés et de la reprise normale de la marche des institutions de l’Etat.