L’information est tombée comme un couperet. Le G7, par le biais des ambassades des pays membres s’est adressé à Kais Saied ce lundi 6 septembre 2021. Une déclaration qui pourrait prendre la forme d’un premier avertissement pour mettre les choses au clair.
Les ambassadeurs des pays du G7 en Tunisie ont insisté, lundi, sur la nécessité d’un « retour rapide à un cadre constitutionnel dans lequel un parlement élu joue un rôle significatif ».
Ils ont, aussi, souligné « le besoin urgent » de nommer un nouveau chef du gouvernement, pour former une équipe ministérielle « apte à faire face aux crises économique et sanitaire » auxquelles le pays fait face, et de « créer un espace inclusif de dialogue sur les réformes constitutionnelles et électorales proposées ».
Dans leur déclaration, les ambassadeurs des pays du G7 en Tunisie ont réaffirmé leur engagement continu en faveur du partenariat avec la Tunisie, « tandis que celle-ci développe les structures politiques et socio-économiques nécessaires pour répondre aux aspirations légitimes de son peuple à de meilleures conditions de vie et à une gouvernance honnête, efficace et transparente ».
Les ambassadeurs des pays du G7 ont appelé à un engagement public continu en faveur -et au respect- des droits politiques, sociaux et économiques de tous les Tunisiens, ainsi que de l’Etat de droit.
Et d’ajouter « Plus tôt le Président Kaïs Saïed indiquera une direction claire pour l’avenir, qui réponde aux besoins du peuple tunisien, plus tôt la Tunisie pourra se concentrer sur la réponse aux défis économiques, sanitaires et sociaux » auxquels le pays est confronté.
« Le Groupe des Sept reste attaché à ce que les valeurs démocratiques partagées restent centrales dans nos futures relations », ont-ils conclu dans une déclaration publiée sur les pages facebook des ambassades du Royaume-Uni, d’Italie, d’Allemagne, du Japon et des Etats-Unis en Tunisie.
Le 25 juillet dernier, le Président Kaïs Saïed a décidé, sur la base de l’article 80 de la Constitution, de limoger le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, de suspendre le parlement durant 30 jours et de lever l’immunité de l’ensemble des députés.