Le procureur de la République auprès du tribunal de première instance Sfax 2 a ordonné l’ouverture d’une enquête sur les circonstances du décès d’un jeune à Agareb, a confirmé à l’agence TAP, ce mardi 9 novembre, le porte -parole des tribunaux de Sfax, Mourad Triki.
Ce décès survenu en marge des protestations à Agareb, fait en effet l’objet d’une polémique. Le trentenaire est décédé hier, lundi 8 novembre 2021, à l’hôpital local de la région.
Sauf que contrairement aux explications du ministère de l’Intérieur, la victime serait morte des suites d’une asphyxie causée par le gaz lacrymogène utilisé par les agents sécuritaires pour disperser les manifestants.
Selon des sources concordantes citées par l’agence TAP, ce citoyen est bel et bien décédé des suites de l’inspiration du gaz alors qu’il faisait partie des manifestants.
Ibrahim Hafyen, membre du conseil municipal de Agareb, qui était à son tour parmi les manifestants, a confirmé cette information assurant que la victime souffrait d’asthme causé par la pollution dans la région et a été transféré à l’hôpital, avec d’autres protestataires asphyxiés au gaz.
Pour sa part, le ministère de l’Intérieur a démenti, dans un communiqué la mort d’un protestataire lors des événements survenus dans la région de Agareb, ajoutant que la personne concernée est décédée des suites d’un état de santé d’urgence à son domicile situé à 6 km du lieu des manifestations.
La délégation de Agareb a été le théâtre, hier, de protestations nocturnes après la décision du ministère de l’Environnement de relancer l’activité de la décharge de Kenna afin de réduire les risques sanitaires, environnementaux et économiques dans le contexte de la crise des déchets.