Nommée il y a plus d’un mois, la cheffe du gouvernement Najla Bouden est devant son premier défi : sortir de l’ombre du président de la République Kais Saied.
Si pour l’instant rien n’indique que Najla Bouden est parvenue à se détacher de l’image d’un Premier ministre, il lui reste encore du temps pour prouver le contraire.
Un mois après la formation de son gouvernement, Najla Bouden est exposée à de grandes difficultés relatives notamment à la question économique. Une occasion pour annoncer sa couleur politique et remplir convenablement son poste.
Ses apparitions médiatiques sont rares, ses décisions le sont encore moins et sa gestion des premières crises posent de multiples questions. En effet, jusqu’à présent et notamment après les évènements du 25 juillet, c’est le chef de l’Etat Kais Saied qui monopolise la scène nationale et surtout médiatiques.
Déclarations incendiaires, accusations et promesses, si Kais Saied opte pour une stratégie communicationnelle bien particulière, Najla Bouden peine jusqu’à présent à se positionner sur la scène médiatique.
A l’exception de quelques communiqués laconiques, la Kasbah se contente d’une stratégie de communication peu brillante. C’est comme si on cédait le passage à Kais Saied.
Aucune interview accordée, aucune promesse faite, aucun discours prononcé, la cheffe du gouvernement est appelée en effet à sortir de cette vocation de Premier ministre car les attentes des Tunisiens sont énormes.
Prenant l’exemple de la crise de Agreb à Sfax, c’est Kais Saied, le ministre de l’Intérieur et la ministre de l’Environnement qui ont monopilisé le devant de la scène, Najla Bouden, elle, est restée muette.