La rumeur court depuis des jours selon laquelle le gouvernement prévoit le gel de salaires et des recrutements dans la fonction publique, durant les trois prochaines années, soit 2022, 2023 et 2024.
L’organisation I Watch a indiqué sur sa page Facebook avoir pris connaissance d’une copie du programme préparé par le gouvernement en prévision de négociations avec le Fonds Monétaire International (FMI).
Dénonçant, au passage, l’absence de communication gouvernementale sur ce projet, I Watch indique que le programme de réformes qui sera proposé par le gouvernement au FMI, comprendra « plusieurs mesures visant à surmonter la crise actuelle », notamment le gel de salaires et des recrutements dans la fonction publique, durant les trois prochaines années (2022-2024).
D’après I Watch, ce programme prévoit également, la levée progressive de la subvention des produits énergétiques de manière à atteindre la vérité des prix à l’horizon 2026 et la hausse des tarifs de l’électricité destinée aux ménages.
Il propose aussi la définition d’un plan d’assainissement financier des entreprises publiques et d’apurement des arriérés, ainsi que le désengagement de l’Etat des activités non stratégiques.
Il y a quelques jours, Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’UGTT, avait lui-même épinglé le gouvernement, qui envisagerait, selon lui, de réduire de 10% les salaires dans la fonction publique et de les geler pour les cinq prochaines années au nom des mesures d’austérité.
Taboubi expliquait, le 14 décembre dernier que le gouvernement a demandé officiellement à la Centrale syndicale de valider ce plan.
Pour l’heure, le gouvernement n’a toujours pas réagi à ces information ni sur l’authenticité du document ni sur le programme des réformes prévu.
Le 10 décembre dernier, le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), Marouane Abassi annonçait qu’un accord avec le FMI pourrait être conclu avant la fin du 1er trimestre de 2022, soulignant que « la Tunisie n’ira pas au club de Paris et pourra honorer ses engagements extérieurs envers ses créanciers », évoquant la possibilité de recourir aux droits de tirage spéciaux et aux fonds de financement.