La dissolution du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) fait encore couler de l’encre avec des réactions qui se multiplient à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.
Après l’Union Européenne, c’est au tour des Etats-Unis d’exprimer leur préoccupation quant aux appels du président de la République à dissoudre le Conseil.
Dans une déclaration publiée sur le site de l’ambassade US en Tunisie, le porte-parole du Département d’Etat Ned Price a souligné l’importance d’un pouvoir judiciaire indépendant pour « une démocratie efficace et transparente ».
Selon lui, il est essentiel que le gouvernement tunisien maintienne ses engagements de respecter l’indépendance de la justice telle qu’énoncée dans la Constitution.
A travers Price, les Etats-Unis ont réitéré leur appel à un processus de réforme politique accéléré en Tunisie qui réponde aux aspirations du peuple tunisien et à l’inclusion de diverses voix représentant les partis politiques, la société civile et les syndicats, en particulier dans la consultation nationale.
« En cette période critique, nous exhortons également le gouvernement tunisien à accorder la priorité à la mise en œuvre des réformes économiques nécessaires pour stabiliser la situation financière et relever les défis économiques croissants de la Tunisie », ajoute-il.
Rappelons que la porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, Nabila Massrali, s’est exprimée, hier lundi 7 février 2022, sur la question de la dissolution du Conseil Supérieur de la Magistrature.
« L’Union européenne est « préoccupée » par la décision du président Kais Saied de dissoudre le Conseil supérieur de la magistrature et insiste sur « l’importance de l’indépendance judiciaire », a-t-elle annoncé aujourd’hui.
« Nous suivons avec préoccupation l’évolution de la situation en Tunisie, y compris les récentes annonces du président de la République sur la dissolution du Conseil Supérieur de la Magistrature », a indiqué Nabila Massrali.