Le PDG de Tunisair, Khaled Chelly a confirmé que le plan de développement des services de la compagnie comprend principalement l’acquisition de nouveaux avions et l’amélioration de l’élément de luxe afin d’attirer plus de clients au cours de la période à venir.
Au cours d’une conférence de presse tenue par la compagnie à l’occasion de la réception du nouvel avion « Sbeitla », le responsable a déclaré que ce plan comprend également l’amélioration des performances des employés et le licenciement d’environ 1000 travailleurs dans le but de restaurer le normes internationales qui distinguaient l’entreprise.
Chelly a souligné que le processus de licenciement s’étendra sur une période de deux à trois ans.
Dans un contexte annexe, il a démenti les informations selon lesquelles un certain nombre de pilotes se soient rendus dans d’autres compagnies aériennes pour fuir la détérioration de la situation du transporteur national.
Il a ajouté que la tendance de la compagnie à réduire ses avions de 22 à 15 entraîne la présence d’un nombre de « pilotes en excès » par rapport au nombre dont la compagnie aura besoin, ce qui explique leur recrutement dans des compagnies aériennes concurrentes.
Le transporteur national a accusé une perte nette de 336,7 millions de dinars en 2020, contre 18,9 millions de dinars en 2019, soit une augmentation de 1681,5%.
Cette perte résulte de la diminution du résultat d’exploitation de la compagnie de 281,6 millions de dinars par rapport à 2019 et de la hausse des autres pertes ordinaires de 46 MD (69,6%).
Les revenus d’exploitation de la compagnie ont baissé de 1224,7 millions de dinars, soit un repli de 68,2 % par rapport à 2019. Les charges d’exploitation ont, à leur tour, diminué de 943,1 MD, soit une baisse de 52,8%.
Par ailleurs, les dettes de la compagnie s’élèveraient à 2142,6 MD en 2020 contre 1954,5 en 2019.
Les charges liées au personnel (notamment salariales) compromettent fortement la compétitivité du transporteur aérien national Tunisair qui compte 7000 agents pour à peine 20 avions fonctionnels contre des normes internationales qui fixent un nombre maximal de 80 à 100 agents, pour chaque avion.