Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Mohamed Yassine Jelassi, a annoncé, lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 23 mars 2022, qu’un télégramme de grève a été envoyé aux institutions médiatiques publiques.
Jelassi a révélé que la grève aura lieu samedi 2 avril 2022, notant que les détails et les différentes revendications seront publiés ultérieurement dans un communiqué explicatif du bureau exécutif.
La vice-présidente du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Amira Mohamed, avait expliqué, il y a quelques jours, que cette grève intervient face à ce qu’elle a qualifié d »‘incapacité du gouvernement à interagir sérieusement avec le dossier médiatique ».
Selon Amira Mohamed, il existe une volonté de ne pas trouver de solutions aux problèmes des médias publics afin de faciliter leur contrôle.
La vice-présidente du syndicat avait déclaré avoir présenté des solutions pour sauver ce qui pouvait être sauvé de toute urgence, mais l’autorité n’a pas du tout répondu.
Le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) avait décidé, le 9 mars, au terme d’une réunion avec des journalistes de la télévision nationale, d’observer un mouvement de protestation devant le siège de l’établissement et de porter le brassard rouge pour dénoncer une « dérive éditoriale ».
Selon la motion professionnelle publiée à l’issue de la réunion, ce mouvement contestataire survient sur fond des tentatives de la chargée de gestion de l’établissement de « détourner la ligne éditoriale de l’établissement, de museler le droit syndical, de dissuader les journalistes et les photojournalistes et d’exclure délibérément les voix s’opposant à sa politique interne ».
Les participants ont mis en garde contre les tentatives visant à porter atteinte à la crédibilité de la télévision nationale, dénonçant à ce titre toute forme de « manipulation propagandiste ».