Rached Ghannouchi ainsi que plusieurs autres anciens députés ayant participé à une plénière virtuelle risquent vraiment gros. Il y a deux jours, ils ont comparu devant la brigade anti-terroriste, ensuite ils ont été convoqués en tant qu’accusés devant le ministère public.
L’ancien député Samir Dilou, membre du collectif de défense de Rached Ghannouchi a fait savoir, sur les ondes d’Al-Jazeera, que les accusations contre son client, ainsi que les autres députés sont passibles de peine de mort.
Il a affirmé dans ce sens que les députés en question se sont attachés à l’article 68 de la Constitution qui épargne aux députés les poursuites judiciaires dans le cadre de leur activité parlementaire.
Et d’ajouter que les députés en question ont été accusés conformément à l’article 72 du code pénal qui réserve des peines de mort en cas de condamnation.
Ils sont nombreux à avoir été auditionnés, vendredi 1er avril 2022, par l’unité d’enquête dans les crimes terroristes.
Une trentaine de députés dont l’ex-président de l’ARP, Rached Ghannouchi, son deuxième vice-président, Tarek Fetiti, Walid Jalled, Safi Saïd, Noomane El Euch, etc., qui ont tous été auditionnés et pourraient être poursuivis pour complot contre la sûreté de l’Etat.
Mosaïque fm a rapporté, vendredi, que le Tribunal de première instance de Tunis avait ordonné à l’unité d’enquête en question, de mettre en examen, mardi 5 avril, le président du Parlement dissous, Rached Ghannouchi et d’autres députés.
Rached Ghannouchi a d’ailleurs confirmé sur sa page Facebook, avoir répondu à la convocation du ministère public par respect pour la justice tunisienne, malgré sa conviction que les décisions prises par le président de la République Kaïs Saïed soient inconstitutionnelles et illégales.
Ils devraient être soumis à l’ouverture d’une enquête contre pour organisation de bande visant à comploter contre la sûreté de l’Etat.
Le président de la République Kais Saied a annoncé le 30 mars, la dissolution du Parlement après avoir recouru à l’article 72 de la Constitution pour préserver l’unité de l’Etat et la sécurité des Tunisiens.
Le chef de l’Etat a estimé que la tenue d’une plénière à l’ARP suspendue constitue un coup d’Etat avorté, promettant de poursuivre les responsables devant la Justice.