Le Conseil de la presse et le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) viennent de publier, vendredi, une « charte éthique et éditoriale dédiée pour la couverture médiatique du processus référendaire.
Objectif : assurer le droit à l’information sur la vie politique et permettre aux Tunisiens de cerner au mieux les enjeux du référendum prévu le 25 juillet 2022.
« L’initiative de publier cette charte s’inscrit dans le droit-fil des menaces auxquelles est exposée la légitimité de la presse avant et après les mesures exceptionnelles en tant qu’institution pourvoyeuse d’une information, fiable, crédible et objective », a fait savoir Sadok Hammami, universitaire et membre du conseil de la presse.
Les déclarations émanant de certains membres de l’instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) sont « confuses et préoccupantes », dès lors qu’elles visent à enrayer les rôles de la presse, a-t-il averti, précisant que « la profession journalistique se doit de veiller au respect de la diversité au sein de la société. »
« La charte éthique et éditoriale est conforme aux normes et standards internationaux régissant le secteur et répond à la mission démocratique de la presse, tout comme il confère au citoyen le droit d’accéder à l’information pour pouvoir s’exprimer, en connaissance de cause, le jour du référendum, loin de toute forme d’influence ou de pression », a-t-il fait savoir.
De son côté, le président du SNJT, Yassine Jelassi, a déclaré que cette charte, élaborée à l’initiative des deux commissions d’éthique professionnelle, relevant du syndicat et du Conseil de la presse, vise à lutter contre « les déclarations faites par des membres de l’ISIE sur le fait d’exclure certaines voix de s’exprimer dans les médias par rapport à leurs positions sur le référendum ».