La Tunisie maintenue dans la liste noire de l’UE, les réactions !

La Tunisie maintenue dans la liste noire de l’UE, les réactions !
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Suite à la décision prise par la Commission européenne de maintenir la Tunisie sur la liste noire des pays fortement exposés au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme, les principales réactions ont émané de l’ambassadeur de l’Union européenne à Tunis, Patrice Bergamini, de l’ancien ministre des Finances, Houcine Dimassi et de l’économiste Moez Joudi. Hier soir, Patrice Bergamini, a insisté sur le fait "qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle liste, mais d’une mise à jour », rappelant qu’il y a deux listes de la Commission Européenne. La première liste remonte à l’hiver 2017 et concerne les questions d’évasion fiscale, mais dès le début de 2018, la Tunisie est parvenue à sortir de cette liste noire et de figurer sur une liste grise qu’elle quittera dès le mois de mars 2019, a indiqué Bergamini.
Bergamini : "La Tunisie sortirait de la liste noire en été"
Concernant la deuxième liste des pays qui présentent "des carences stratégiques dans leurs régimes de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme", Bergamini a indiqué que "l’objectif est de permettre à la Tunisie de remplir le plus rapidement possible ses engagements vis-à-vis du GAFI". A ce titre, il a révélé que la coopération entre les autorités tunisiennes et l’Union européenne se poursuit afin de permettre à la Tunisie de "sortir avant l’été 2019, de cette deuxième liste".
Dimassi : "L’UE fait pression sur la Tunisie pour signer l'ALECA"
Ce n’est pas l’avis de l’ancien ministre des Finances, Houcine Dimassi qui a estimé, dans une déclaration sur les ondes de Mosaique fm, qu’à travers le maintien de ce "blacklistage", l’Union européenne veut faire pression sur la Tunisie et lui signifier qu’elle n’est pas satisfaite de la gestion politique et économique du pays. Selon Dimassi, la Commission européenne veut "faire bouger" le gouvernement et l’inciter à se débarrasser de ses hésitations et signer ainsi l’Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) avec l’UE.
Joudi : "Insuffisances des mesures prises par le gouvernement"
L’économiste Moez Joudi a également réagi, estimant pour sa part que le maintien de ce "blacklistage" de la Tunisie va nuire à son image et à l’investissement. Sur les ondes de Radio Med, il a indiqué que c’est tout le système financier du pays qui est mis en doute par l’UE. Joudi explique cela par l’insuffisance des mesures prises par le gouvernement en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.



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