Trois mois après la déclaration du ministre des affaires étrangères Khemaies Jhinaoui, qui avait insisté qu’aucun camps de réfugiés ou groupements de migrants secourus aux larges de la Méditerranée ne sera mis en place en Tunisie, la question refait surface.
Le ministre tunisien avait, en juin, indiqué que cette idée, que certains pays européens veulent faire passer, ne résoudra pas le problème puisque ce dernier sera transféré de la mer à la terre.
La Tunisie a, selon lui, une autre approche pour traiter ce phénomène, se basant sur la facilitation et l’organisation de la migration. Theo Francken, secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration en Belgique, semble avoir un autre avis.
Interrogé sur sa proposition de faire de la Tunisie un "centre d’accueil" des migrants en provenance d’Afrique qui voudraient venir en Europe, le responsable belge a confirmé sa position soulignant qu'il faudrait " faire une offre plus élaborée" à ce pays nord africain.
"Nous devons faire une offre plus élaborée, comme nous l’avons fait avec Monsieur Erdogan en Turquie. Avec Monsieur Vandeput et Monsieur Jambon, fin juillet, nous étions en Tunisie, nous avons fait une grande et très belle discussion avec le premier ministre tunisien. Il y a des possibilités, mais nous devons être très clairs, quand la Tunisie, ou les autres pays d’Afrique du Nord ne vont pas faire ça quand il n’y a pas une offre qui est très bien", a-t-il déclaré sur RTL Belgique.
"Avec plus d’argent?", a demandé le journaliste."Ce n’est pas seulement ça, l’offre doit être plus élaborée. Je suis sûr que c’est nécessaire. Il n’y a pas d’autre solution." a répondu Francken.