Hatem Ben Salem, ministre de l’Education, réagit à la profonde crise qui secoue l’enseignement secondaire. Ce soir, il s’est exprimé en direct sur El Hiwar Ettounsi pour expliquer la position de son ministère et du gouvernement dans le bras de fer qui les oppose à la Fédération générale de l’enseignement secondaire relevant de l’UGTT et dirigée par Lassaad Yaâkoubi.
Hatem Ben Salem a confirmé les chiffres de l’UGTT quant à la réussite de la grève des professeurs. Selon lui, le mouvement n’a pas été seulement suivi à 97% mais plutôt à 100% dans la mesure où tous les établissements étaient fermés.
Il a également décrié le comportement inacceptable de certains enseignants qui ont nargué des parents en colère et inquiets pour leurs enfants, en jouant du luth dans les salles des professeurs. Il s’agit de cas isolés mais le comportement reste condamnable et rejaillit sur tout le corps enseignant.
Il a d’ailleurs pointé du doit la Fédération de l’enseignement secondaire qui devra, selon lui, assumer ses responsabilités en rapport avec les répercussions néfastes de cette crise.
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Selon lui, l’Etat reste ouvert à la négociation mais n’accepte aucunement les menaces ni prendre les élèves en otage en bloquant leurs notes. Il a d’ailleurs indiqué que ce blocage des notes risque de faire glisser l’année scolaire vers une année blanche.
Les cours toujours suspendus
Tant qu’il n’y aura pas de négociation avec le ministère de l’Education les cours resteront suspendus. C’est ce qu’avait indiqué hier, la Fédération de l’enseignement secondaire à travers un communiqué.
Pendant ce temps, les élèves flânent dans la rue ou restent affaissés devant la télé alors qu’on nous promettait une issue à cette crise qui est en train de prendre une tournure inquiétante notamment pour les élèves, laissés à l’abandon. Et pourtant, Noureddine Taboubi avait assuré, hier, « qu’une solution à la crise de l’enseignement serait trouvée dans les prochaines heures ».
Taboubi promet un déblocage imminent
En réagissant à la grève des enseignants, ce mardi 17 avril 2018, Noureddine Taboubi avait en effet promis une issue à ce blocage.
A l’heure où les lycéens ont du rester chez eux, Noureddine Taboubi a réitéré l’attachement de l’UGTT à la réussite de l’année scolaire. Mais il a aussi appelé le gouvernement à assumer ses responsabilités et l’a accusé d’être « responsable du blocage du dialogue social », pointant notamment du doigt le ministère de l’Education pour sa position irresponsable.
Une réunion prévue entre l’UGTT et le gouvernement, ce mercredi 18 avril, sera tenue afin de régler définitivement la question.
Les élèves hors-jeu
Devant quasiment tous les établissements secondaires, de nombreux élèves ont rebroussé chemin, faisant ainsi les frais de la guerre que se livrent le ministère de l’Education et la fédération de l’enseignement secondaire.